Les religions expliquées à ma fille

- C'est quoi, la liberté de culte ?

- C'est le droit de pratiquer sa religion sans être poursuivi ou menacé. C'est aussi le droit de ne pas avoir de religion. Bref, c'est la possibilité pour chacun de suivre le chemin qui lui convient, sans que rien ne soit imposé. La seule chose imposée est de ne pas nuire aux autres. La liberté de culte est un des droits de l'homme.

Sa fille a treize. Il se rend compte qu'elle n'a pas de culture religieuse. Ni à l'école, ni à la maison, aucune information n'a été donnée. Il décide d'expliquer la Religion, les religions, la croyance en un Dieu ou plusieurs dieux, et de réfléchir sur l'existence possible de cet être, de cette chose, de cette entité, de cet infini...

Il existe dans ce livre un dialogue entre le père et la fille, qui rend très dynamique la lecture. À partir des premières explications, il y a des rebondissements, des digressions, qui emmènent la discussion vers d'autres réflexions. 

Les questions posées à la jeune fille et indirectement sont très pertinentes et tout à fait adaptées à l'adolescence. De la même manière, les réponses données, ou les pistes proposées sont simplement exposées, sans pour autant être frustrantes car trop courtes. Que l'on soit croyant ou pas, lors de la lecture de ce livre, la réflexion s'enrichit. 

J'ai particulièrement apprécié la mise en parallèle des religions monothéistes principales (le judaïsme, le christianisme et l'islam). Qui a précédé quoi dans le temps ? Comment une religion apparaît à partir d'une autre ? 

Ce livre, englouti en très peu de temps (car ultime avantage, ce n'est pas un pavé, dont la simple vue effraie ) fait désormais partie de mes indispensables, lorsqu'il s'agit de discuter religions avec de jeunes lecteurs. En moins de 200 pages, l'auteur réussit à construire une réflexion riche, tout en restant centrer sur l'essentiel.

Les références de ce livre: 

Les religions expliquées à ma fille  de Roger-Pol Droit Seuil, 2000.

L'extrait cité là-bas, tout en haut, provient de la page 17 de ce livre.